Echelon est un nom de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements des États-Unis pour désigner une base d'interception des satellites commerciaux.
Le Réseau Echelon désigne le système mondial d'interception des communications privées et publiques (SIGINT), élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre du traité UKUSA.
Echelon est un réseau capable de surveiller toutes les télécommunications mondiales (appels téléphoniques, télécopies, e-mails...).
Ce n’est pas la première fois qu’éclate un scandale lié à un système d’écoutes que les Américains –et plus généralement les Anglo-Saxons– auraient mis en place pour espionner l’ensemble de la planète, les communications privées comme les pays alliés. En 1988, un journaliste écossais, Duncan Campbell, signait dans l’hebdomadaire britannique de gauche The New Statesman, un article sur ce qu’il est convenu d’appeler le réseau Echelon. Il s’agit d’une vaste organisation de surveillance des télécommunications –conversations téléphoniques, fax, etc.
A l’époque, Internet était encore balbutiant. Depuis les nouvelles techniques ont permis un maillage beaucoup plus serré dans la surveillance des échanges d’informations.
Dans un premier temps, l’article de Duncan Campbell, intitulé Somebody’s listening (Quelqu’un écoute), ne rencontra pas beaucoup d’écho. Mais il fut rapidement corroboré par des enquêtes de journalistes et d’universitaires américains, britanniques ou néozélandais. Car le réseau Echelon couvre l’ensemble du monde. Il est le produit d’un accord entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne passé en 1943 pour intercepter les communications ennemies.
Cet accord UKUSA, pour United Kingdom United States Communications Intelligence Agreement, s’est élargi à cinq pays, au début de la guerre froide. Le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont rejoint les deux fondateurs, d’où un autre surnom de l’accord «Five Eyes» (les cinq yeux).
Echelon s’appuie sur un réseau de bases terrestres en Amérique, en Europe, en Océanie et en Asie. La plus grande se trouve à Menwith Hill, dans le Yorkshire. Elle est directement gérée par la NSA américaine. Et sur un réseau de satellites et de sous-marins.
A l’origine, Echelon était un instrument de la guerre froide dans la rivalité Est-Ouest mais il s’est vite transformé en moyen d’espionnage industriel et économique, au profit essentiellement des Etats-Unis et de leurs entreprises. Les entreprises qui bénéficient en priorité des informations obtenues par ce système d’écoutes sont celles qui produisent du matériel pour Echelon, comme Lockheed, Boeing, etc.
Plusieurs cas de contrats que des sociétés européennes ont perdus au profit de firmes américaines à la suite de l’espionnage mené par Echelon ont été recensés. Les «grandes oreilles» se sont aussi intéressés aux positions respectives des pays participants aux négociations du GATT, l’ancêtre de l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
La «découverte» du réseau Echelon a provoqué une vague d’indignation en Europe continentale dans les années 1990. Le Parlement européen s’est saisi de l’affaire, a commandé plusieurs rapports sur ses activités et adopté des motions dans lesquelles les élus européens faisaient part de leur indignation. Les protestations ne sont guère allées plus loin. Pour des raisons à la fois économiques et politiques.
D’une part, les sociétés européennes éventuellement lésées par ces activités d’espionnage craignent de subir des représailles sur le marché américain, voire sur des marchés tiers, si elles protestent trop vigoureusement.
D’autre part, les Américains reconnaissent benoîtement cette activité d’espionnage, comme vient de la faire encore John Kerry, même s’ils ont tendance à minimiser sur l’ampleur et les conséquences de cette surveillance. «Oui, mes amis d’Europe occidentale, nous vous avons espionnés. Et il est exact que nous utilisons des ordinateurs pour trier les données en fonction de mots-clés», a déclaré James Wosley, ancien directeur de la CIA, à la suite d’un rapport commandé par le Parlement européen à Duncan Campbell.
C’est une sorte d’évidence qui ne surprend pas les habitués des services de renseignements. Tous les pays le font qui en ont la capacité. Tout est en effet question de moyens, comme l’expliquait, il y a quelques années, Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter:
«Quand vous avez la possibilité d’avoir des informations, il est très dur d’imposer des barrières à leur acquisition...»
Après quelques mouvements de mauvaise humeur, voire un ajournement de quelques mois des négociations sur la zone de libre-échange transatlantique, les gouvernements européens se contenteront-ils d’une justification de ce type?
Echelon - L'un des réseau mondial d'écoute et analyse du signal des Etats Unis
Le Réseau Echelon a longtemps été considéré comme un mythe relevant du fantasme de l'espionnage et de la théorie du complot. Démarré en 1948 avec le Pacte UKUSA, soupçonné vers les années 1980, ce n'est qu'en 1999 que le Parlement Européen admet son existence.
Réseau Echelon (ou, tout simplement, Echelon) est le nom du réseau mondial US d'écoute, capture et analyse de tous les signaux radiofréquence (dont les fax) grâce à une nuée de satellites, de stations au sol, de navire de surface et de sous-marins. Il est complété par le Réseau Carnivore du FBI, chargé des écoutes, capture et analyse des courriers électroniques.
Le Réseau Echelon est implanté sur toute la planète, soutenu et (partiellement) partagé par la Grande Bretagne, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Sur le sol de chacun de ces états sont implantés de gigantesques centres d'écoutes (les "grandes oreilles" du Réseau Echelon).
La France, seul pays au monde à avoir des terres réparties sur toute la surface de la planète, en des endroits stratégiques, et qui maîtrise et opère dans les technologies spatiales, marine de surface et sous-marins, dispose, à plus petite échelle, d'un réseau similaire appelé par les Anglo-Saxons, par dérision, Frenchelon.
L'ex URSS (maintenant la Russie) dispose, grâce à la maîtrise des technologies spatiales, de la technologie des sous-marins, et de la position géographique de pays "amis" (on pense à Cuba, par exemple, à quelques encablures des Etats Unis) d'un réseau similaire, opéré par la FAPSI.
On estime qu'une trentaine de pays (chiffres 2003) disposeraient ou tentent de disposer, de part le monde, de réseaux d'espionnage similaires. La Suisse, par exemple, dispose d'un réseau nommé Onix.
George Bush père aurait déclaré, peu après les attentats du 11 septembre 2001 :
« Nous devons nous préparer à renoncer à nos libertés individuelles. »
William Cohen, secrétaire américain de la Défense, avait dit il y a quelques temps de cela :
« Je suis persuadé que Microsoft comprend le lien crucial qui existe entre notre sécurité nationale et la prospérité de notre pays. » On pense immédiatement à ce que l'on appelle, de manière générique, la "NSA Trapdoor" (un espion dans Windows dont la "Magic Lantern" aurait put être l'un des composants).
Le parlement européen fait semblant de découvrir le Réseau Echelon en 1999
En 1999, le Parlement européen prend connaissance avec étonnement d'un rapport qu'il avait demandé à un journaliste d'investigation britannique, M. Duncan Campbell. Ce rapport révèle l'existence d'un système mondial d'interception des télécommunications, appelé "Echelon", dont les activités iraient bien au-delà des activités de renseignement classique, touchant notamment à l'espionnage industriel et à l'écoute de communications privées. Ce rapport dévoile que ce réseau implique les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, et que, par ce système, les services de renseignement des Etats-Unis aident les firmes américaines à remporter des contrats face aux concurrents européens.
Note
M. Duncan Campbell a révélé en 1988 l'existence du Réseau Echelon dans un article intitulé "Somebody's listening" (Quelqu'un écoute) et publié dans le New Statesman.
Ce rapport rédigé pour le Parlement européen fait froid dans le dos. L'auteur, journaliste spécialisé dans les questions de protection des libertés civiles, y décrit Échelon, le système de surveillance planétaire créé dès 1947 par les États-Unis et l'Angleterre, et sans cesse perfectionné. Il permet d'espionner toutes les communications, privées, militaires ou diplomatiques, grâce aux technologies les plus modernes : satellites, interception des ondes radio ou des câbles subaquatiques. Sous couvert de sécurité publique et de lutte contre le terrorisme, il est utilisé à des fins commerciales. Ainsi Airbus a été évincé d'un marché important en Arabie Saoudite, les informations recueillies par le gouvernement américain permettant à Boeing de surenchérir et de signer le contrat. En outre, l'espionnage peut aussi porter atteinte à la vie privée, à l'heure où les communications passant par Internet explosent.
Le Parlement décide de mettre sur pied une commission temporaire pour vérifier ces allégations et examiner les mesures à prendre.
A partir de juillet 2000, les députés auditionnent nombre d'experts des télécommunications et de la protection des données, de membres des services de renseignement, de journalistes, de juristes et de députés nationaux. La commission temporaire dépose ses conclusions en septembre 2001 sous forme d'une résolution adoptée par l'assemblée plénière. Le Parlement européen conclut que ce réseau existe bel et bien et que sa raison d'être est d'intercepter des communications privées et commerciales.
Les députés appellent tous les Etats membres à développer des logiciels européens de cryptage et à sensibiliser le public et les sociétés commerciales sur la nécessité de se protéger. La Commission européenne est invitée à renforcer son propre système de sécurité et les sociétés commerciales à coopérer plus étroitement avec les services de contre-espionnage. C'est à la suite des recommandations du Parlement que l'Union s'est dotée d'une agence chargée de la sécurité des réseaux d'information.
Historique de la découverte, par le Parlement Européen, de la menace Echelon, de la menace FAPSI et de la possible existence de la menace Frenchelon.
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